Programmes d'études et pédagogie
8.2 Programmes détudes et pédagogie
Le présent volet du rapport porte sur les activités en matière déducation et de santé relativement au programme détudes et à la pédagogie. Nous avons eu recours à plusieurs sources pour élaborer les critères de rendement des deux systèmes en matière de pédagogie. Létude indique quelle est plus efficace dans les cas suivants :
1. Les résultats dapprentissage obligatoires ou requis sont décrits clairement dans le programme détudes par les autorités scolaires (King et al., 1990; Otis, 1996; Popham et Hall, sans date; Association canadienne pour léducation à la santé, 1996).
2. Les résultats dapprentissage requis pour le VIH/sida, les MTS et la sexualité sinscrivent dans un vaste programme détudes sur le développement social et personnel ou la santé (Santé Canada, 1994; Kerr, 1989; Neutins et al., 1991).
3. On offre aux élèves dautres possibilités de sinformer sur le VIH/sida, les MTS et la sexualité dans des programmes détudes connexes comme léducation familiale, léducation physique et les sciences (Institute of Medicine, 1997; Centers for Disease Control, 1997; Association canadienne pour léducation à la santé, 1996).
4. On encourage loffre dautres possibilités dapprentissage concernant le VIH/sida, les MTS et la sexualité dans le cadre dactivités dapprentissage interdisciplinaire proposées et de programmes détudes (King et Meuthen, sans date; Santé Canada, 1994).
5. On recommande ladoption de méthodes denseignement non didactique et on en fait la promotion; des exemplaires sont joints aux documents à lappui du programme détudes (Ogletree et al., 1995; ministère de lÉducation de la Saskatchewan, 1996; King et al., 1990; Shannon et McCall, 1990).
6. Le temps requis pour donner un cours sur le VIH/sida, les MTS et la sexualité est précisé et suffit, de sorte que lon obtient les résultats dapprentissage requis (Connell et al., 1985; King et al., 1990; King et Meuthen, sans date; Butler, 1993; Centers for Disease Control, 1988).
7. Lapprentissage a été bien planifié dans le cadre dun programme scolaire écrit et clair (précisant les résultats dapprentissage requis [programme détudes], une série de méthodes denseignement recommandées, certains documents denseignement et dapprentissage et un programme de formation des maîtres en exercice) approuvé par le conseil scolaire, connu par la direction de lécole et suivi par le personnel enseignant (King et al., 1990; Popham, sans date; Santé Canada, 1994; Allensworth, 1993).
8. Les exigences concernant la formation préalable des enseignantes et enseignants concernant le VIH/sida, les MTS et la sexualité sont communiquées aux facultés des sciences de léducation, qui les incluent dans les programmes de formation des maîtres (ministère de lÉducation de la Saskatchewan, 1996; Centers for Disease Control, 1988; Birch, 1994).
9. Il existe un plan de diffusion ou de mise en uvre (Jubb, 1989; Popham et Hall, sans date) qui prévoit la création de réseaux de soutien formés de personnes-ressources des arrondissements scolaires et de la collectivité ainsi que des échanges continue entre les enseignantes et enseignants (Beazley et al., 1996; Fullan, 1991; Deen et al., 1996).
10. On offre un soutien particulier adéquat en matière de pédagogie sous les formes suivantes:
- le financement ou lorganisation dune formation des maîtres en exercice (Doherty-Poirier et al., 1994; MacKinnon et al., 1994; Harvey-Berinot et al., 1998; Telljohann et al., 1996);
- le financement ou la fourniture de documents dapprentissage ou denseignement adéquats (Haigneres et al., 1996; Santé Canada, 1994; Munro et al., 1994);
- lachat des droits dauteur ou de la licence dutilisation sur site de certains documents (Kulik et Kulik, 1991);
- le financement ou le soutien de ressources dapprentissage électroniques (Edmunds et al., 1987; McCormack, 1992);
- le soutien des innovations et des études pilotes dans les programmes détudes et la pédagogie (Santé Canada, 1994; Maclean, 1996);
- le recours aux communications électroniques pour faciliter les échanges entre enseignantes et enseignants (Milio, 1996; Organisation mondiale de la santé, 1997);
- une entente sur les rôles des infirmières et infirmiers de santé publique dans la pédagogie (Bradley, 1997; Association canadienne de santé publique, 1993);
- ladaptation du matériel et des programmes denseignement pour les élèves gais, lesbiennes ou bisexuels, les élèves ayant une déficience, les minorités ethnoculturelles et les élèves à risques (Scottish Health Education Group, 1985; Association canadienne de santé publique, 1993).
11. On encourage activement les parents à participer à léducation et à la pédagogie et on surveille cette participation (Perry et al., 1989; Kelsey et al., 1998; Brock et Beazley, 1995; Popham et Hall, sans date).
12. On encourage et surveille la participation des organismes communautaires, des médias locaux et des chefs de file de la collectivité (Scollay et al., 1992; Centers for Disease Control, 1988; Fertman, 1988; Association canadienne de santé publique, 1993).
13. On encourage les jeunes ou les élèves à jouer un rôle prépondérant en leur offrant des possibilités stimulantes de promotion de la santé sexuelle et on les surveille dans ce domaine (Shannon et McCall, 1997; Warren et King, 1994; OHara et al., 1996; Caron et Otis, 1996; Carr, 1996).
14. On encourage le personnel enseignant à adopter des attitudes et des croyance positives ainsi quà avoir un degré daisance et de confiance suffisant et on surveille leurs résultats à cet égard (Hamilton et Levinson-Gingiss, 1989; Popham et Meuthen, sans date; Friesen et al., 1988; Santé Canada, 1994).
Nota :
Aux fins de la présente étude, nous avons employé lexpression «programmes détudes sur la santé» comme synonyme de programme de développement social et personnel, offert dans plusieurs instances. Ces programmes détudes sont souvent combinés à une éducation sur la carrière dans plusieurs provinces et territoires. Certaines instances ont décidé il y a peu dallier éducation pour la santé et éducation physique, mais ces changements ont commencé à prendre place au terme de lenquête effectuée dans le cadre de la présente étude.
Pédagogie bien planifiée
La présente section du rapport porte sur la planification du programme détudes et de la pédagogie
Sommaire des résultats liés à un programme détudes et à une pédagogie bien planifiés
Presque tous les ministères de lÉducation indiquent que léducation pour la santé est obligatoire depuis la 3e année jusquà la 9e année. La plupart exigent la prestation de cours déducation sexuelle aux élèves de 7e, 8e ou 9e années. Une proportion légèrement plus élevée dentre eux exigent que des cours sur le VIH soient donnés aux élèves de ces mêmes années.
Cependant, seulement les trois quarts des arrondissements scolaires mentionnent que léducation pour la santé est obligatoire depuis la 3e année jusquà la 9e année. Environ 60 p. 100 dentre eux indiquent que léducation sexuelle et léducation sur le VIH sont obligatoires dans les écoles secondaires de premier cycle. Seulement la moitié environ des directions décole rapportent que léducation pour la santé est obligatoire jusquen 9e année. Environ les deux tiers dentre eux précisent que léducation sexuelle est obligatoire au cours des trois années denseignement secondaire de premier cycle et plus ou moins un tiers disent que léducation sur le VIH est obligatoire. Les élèves peuvent également sinformer sur le VIH dans le cadre de cours facultatifs donnés dans les écoles secondaires de premier et de second cycles.
Toutes les instances permettent aux parents de dispenser leurs enfants du cours déducation sexuelle, mais les directions décole notent quils sont seulement 1,4 p. 100 à le faire.
Environ la moitié des ministères de lÉducation déterminent ou recommandent le temps minimum denseignement sur la sexualité, soit en moyenne, 8,2 heures par an. Le personnel enseignant rapporte consacrer en moyenne à léducation sexuelle entre trois et huit heures, selon le niveau scolaire.
Tous les ministères de lÉducation et environ la moitié des arrondissements scolaires disent recommander certaines méthodes denseignement pour léducation sexuelle. Le personnel enseignant mentionne quil a recours à des méthodes traditionnelles, une minorité denseignantes et enseignants employant des méthodes comme le jeu de rôle, les pièces de théâtre et les journaux étudiants.
Les cours sur le VIH sont presque toujours donnés dans le cadre dun cours ayant trait à la sexualité, qui sinscrit dans un programme déducation pour la santé. Les trois quarts du personnel enseignant déclare suivre le programme détudes du ministère. Environ un quart des infirmières et infirmiers de santé publique disent aider régulièrement les écoles à aborder plus de sujets que ceux prévus dans le programme détudes obligatoire.
Un seul ministère de lÉducation rapporte quil exige une formation préalable de ses enseignantes et enseignants déducation sexuelle. Environ 40 p. 100 de ceux-ci détiennent une majeure ou une mineure en éducation pour la santé, physique ou familiale. Environ 30 p. 100 nont pas suivi de formation préalable sur le VIH/sida, les MTS ou la sexualité.
Une minorité des personnes interrogées dans le secteur de lÉducation déclarent appuyer activement les activités interdisciplinaires dapprentissage jumelé. Une minorité aussi offrent des fonds dencouragement en vue de favoriser la diffusion dinformation sur des projets pilotes ou exemplaires en éducation sexuelle.