Services préventifs en santé sexuelle


8.3 Services préventifs en santé sexuelle

La présente section du rapport porte sur le rôle des systèmes scolaire et de santé publique dans l’aiguillage des élèves vers des services de conseils ainsi que dans la prestation d’information afin de prévenir la transmission du VIH ou des MTS et de promouvoir la santé sexuelle. Les critères d’efficacité repris ci-après s’inspirent de diverses sources.

1. On effectue régulièrement des évaluations des comportements et des besoins des adolescentes et adolescents en matière de santé sexuelle à l’échelle pancanadienne, provinciale ou territoriale et locale afin d’orienter l’élaboration et la prestation de services (Santé Canada, 1994; Association canadienne de santé publique, 1993; Popham et Hall, sans date; Organisation mondiale de la santé, 1997; Suen et al., 1995; Martin et al., 1996; Smith, 1991; Institute of Medicine, 1997).

2 Les services qui mettent l’accent sur la prévention sont offerts et accessibles aux adolescentes et adolescents dans toutes les collectivités (Santé Canada, sans date; Oickle et Mackie, 1996; Organisation mondiale de la santé, 1998; Association médicale canadienne, 1995; Association canadienne de santé publique, 1996; Laboratoire de lutte contre la maladie, 1998; Martin, 1996).

3. Les organismes communautaires peuvent participer efficacement à la prestation de services préventifs de santé sexuelle (Organisation mondiale de la santé, 1997; Association canadienne de santé publique, 1993).

4. Le personnel de la santé publique est qualifié pour travailler avec les jeunes et les écoles dans le domaine de la santé sexuelle (Association canadienne de santé publique, 1990, 1993; Smillie, 1992; American Academy of Pediatrics, 1993).

5. Les services offerts aux adolescentes et adolescents font l’objet de publicité visant les jeunes ainsi que les organismes de services aux jeunes, les écoles et d’autres spécialistes afin d’encourager les jeunes à s’en prévaloir (Laboratoire de lutte contre la maladie, 1998; American Association for Counseling & Development et al., 1990; Baskerville, 1991).

6. Le personnel enseignant et les conseillères et conseillers aiguilleront plus souvent les jeunes vers des services de santé sexuelle s’ils comprennent bien, appuient et utilisent souvent le mécanisme d’aiguillage (Thomas et Texidor, 1987; American Association for Counseling & Development et al., 1990; Organisation mondiale de la santé, 1997).

7. Les adolescentes et adolescents se prévalent des services préventifs de santé si ces derniers sont adaptés aux jeunes et coordonnés avec les écoles et les campagnes de sensibilisation de la population. Les centres de santé dans les grosses écoles secondaires sont efficaces (Kirby et al., 1993; Keyl et al., 1996; Weathersby et al., 1995; Organisation mondiale de la santé, 1997; Dryfoos, 1985; Cohen et al., 1990).

8. Les adolescentes et adolescents se prévalent plus souvent des services préventifs en santé sexuelle si la nature des services répond exactement à leurs besoins (Blum et al., 1996; Laboratoire de lutte contre la maladie, 1998; American Association for Counseling & Development et al., 1990; Santé Canada, 1994; Dryfoos, 1985; Cohen et al., 1991).

9. Il est possible d’adapter les services de santé sexuelle afin de satisfaire les besoins des jeunes femmes, des jeunes ayant une déficience, des jeunes gais, lesbiennes et bisexuels, des élèves autochtones et des minorités ethnoculturelles (Santé Canada, 1989, 1996; American Association for Counseling & Development et al., 1990; Scheider et Tremble, 1986; Paroski, 1987; Russell, 1989).

10. En offrant un large éventail de services, y compris des dépliants et de l’information, des services d’aiguillage, un counseling préliminaire, un traitement et un suivi, les cliniques de soins de santé sexuelle peuvent encourager les jeunes à s’abstenir de toute activité sexuelle ou encore à avoir des rapports sexuels sans danger (Mitka, 1999; Laboratoire de lutte contre la maladie, 1998; Association canadienne de santé publique, 1993; Institute of Medicine, 1997).

11. On peut établir un lien entre les services de santé sexuelle portant sur le VIH/sida et d’autres risques pour la santé comme la consommation de drogues injectables et d’alcool et l’utilisation de stéroïdes (Jessor et Jessor, 1977; McHutchion, 1996; Stall et al., 1986; Otis, 1996).

12. Le personnel de santé publique qui a suivi une formation en cours d’emploi et une formation préalable sur le travail avec les adolescentes et adolescents et les écoles est plus efficace (American Association for Counseling & Development et al., 1990; Scollo, 1997; Association canadienne de santé publique, 1993).

Prestation de services bien planifiée

Dans la présente section du rapport, nous exposons en détail les résultats de l’enquête ayant trait à la planification et aux subventions des services préventifs en santé sexuelle.

Sommaire des résultats ayant trait à la prestation planifiée des services

Environ un tiers des répondantes et répondants du milieu de la santé publique rapportent qu’ils diffusent régulièrement des données ou des résultats de recherche sur les connaissances, attitudes et comportements des jeunes en matière de santé sexuelle. Une petite minorité de ministères de l’Éducation, soit moins de 10 p. 100, disent subventionner périodiquement des études qualitatives afin d’orienter la mise au point de services préventifs en santé sexuelle.

Les deux tiers des ministères de la Santé et plus de la moitié des services de santé publique mentionnent qu’ils font régulièrement la promotion d’activités modèles de prestation de services de santé aux jeunes ayant trait au VIH et à la sexualité. Par ailleurs, environ un quart des ministères de la Santé signalent octroyer régulièrement des subventions d’encouragement afin de favoriser la mise en œuvre de services de santé sexuelle.

Plus de 80 p. 100 des ministères de la Santé et près de 70 p. 100 des services de santé publique disent allouer périodiquement des fonds pour la prestation de services de santé sexuelle aux adolescentes et adolescents dans les cliniques. Plus de 80 p. 100 des ministères de la Santé signalent également qu’ils subventionnent des organismes sur le sida ou la sexualité afin qu’ils offrent ces services.

Environ 25 p. 100 des ministères de la Santé signalent qu’ils encouragent régulièrement la formation préalable du personnel de santé publique en subventionnant l’élaboration de cours sanctionnés par un certificat ou l’obtention de titres de compétence supplémentaires.

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