Milieu physique sain empreint de sécurité


8.5 Milieu physique sain empreint de sécurité

La présente partie du rapport fait état des réponses données par le personnel œuvrant dans les milieux de l’éducation et de la santé publique relativement aux ressources physiques et à la sécurité dans le cadre scolaire. Dans les écoles, certains aspects du cadre physique et du cadre social peuvent influencer ou déterminer les comportements des adolescentes et adolescents en matière de santé.

Nous avons utilisé les travaux de recherche pertinents afin d’élaborer les critères sur les attentes raisonnables que peuvent avoir les systèmes scolaire et de santé publique quant à la création et au maintien de milieux physiques sains. Ces critères se résument comme suit :

1.On assure la sécurité dans le cadre scolaire si on prend régulièrement des mesures de sécurité et d’hygiène universelles en vue de prévenir la transmission du VIH et d’autres maladies, si on fait un suivi afin d’assurer la conformité et si on informe périodiquement le personnel de l’école des nouvelles mesures mises de l’avant (Smith, 1991).

2.On encourage les jeunes à s’assurer de leur sécurité dans leurs rapports sexuels quand on leur facilite l’accès aux condoms, soit dans l’école soit dans un endroit aisément accessible dans la collectivité (Otis, 1996; Laboratoire de lutte contre la maladie, 1998; Otis et Gomez, 1994; Saint-Onge, sans date; Guttmacher et al., 1997).

3. On incite à des comportements sexuels responsables si on instaure dans l’école des politiques et des procédures qui sont appuyées par les parents, la collectivité et le personnel de santé publique et qui visent à empêcher le harcèlement des jeunes femmes de l’école sur des questions de sexualité. Un climat propice au respect tant chez les hommes que les femmes quant aux questions sexuelles peut favoriser la négociation et l’adoption de comportements sexuels plus responsables (Schultz et al., 1987; Rowe, 1987; Association canadienne de santé publique, 1993).

4. On favorise l’adoption d’habitudes sexuelles plus responsables si on met en vigueur dans l’école des politiques et des procédures qui sont appuyées par les parents, la collectivité et le personnel de santé publique et qui visent à empêcher que les jeunes gais, lesbiennes ou bisexuels ne fassent l’objet d’harcèlement ou de mépris (Schwartz, 1994; Wright et Thompson, 1990; Martin, 1982; Sears, 1992; Feldman, 1989; Uribe et Halbeck, 1992; Santé Canada, 1996; Treadway et Yoakam, 1992; O’Connor, 1995; Ramafedi, 1990).

5. Les attitudes et les croyances du personnel et des élèves au sujet de la sexualité et du VIH peuvent constituer les objectifs de prévention et de promotion. On peut les évaluer pour ensuite promouvoir les attitudes positives (Otis et Gomez, 1994; O’Hara et al., 1996; Bruce et al., 1990).

6. Les attitudes et les croyances des parents à l’égard de la sexualité peuvent constituer les objectifs de prévention et de promotion. On peut les évaluer pour ensuite promouvoir les attitudes positives (Shamai et Coambes, 1992)

Milieu scolaire sain empreint de sécurité

Quand le sida est devenu un sujet de préoccupation populaire vers la fin des années 1980, on s’est attaché le plus possible à faire connaître les précautions de sécurité et d’hygiène afin de prévenir la transmission du VIH par le sang ou par d’autres formes de transmission non sexuelle. Les précautions dont il était question à cette époque se sont révélées universelles en raison de leur application à d’autres maladies infectieuses et bactéries. Dans les pages qui suivent, nous présentons les résultats de l’étude qui portait sur ce genre de précautions de même que sur d’autres aspects comme la facilité de l’accès aux condoms et les facteurs sociaux propices à la sécurité dans le milieu scolaire.

Milieu physique

Deux aspects primordiaux du milieu physique peuvent avoir une incidence sur la santé et les comportements sexuels des jeunes, soit : la prise de précautions afin de prévenir la transmission du VIH par accident et la facilité avec laquelle les jeunes ont accès aux condoms, ce qui veut dire que ces derniers seront plus susceptibles de se protéger dans leurs rapports sexuels

Sommaire des résultats de recherche sur le milieu physique de l’école

Les réponses obtenues aux questions posées aux personnes œuvrant dans les milieux de l’éducation et de la santé publique indiquent que dans les deux milieux, on a bien cerné les précautions de sécurité et d’hygiène universelles dans les politiques officielles afin de prévenir la transmission du VIH. Ceci dit, on fait très peu de suivi pour assurer le respect des lignes directrices ou pour donner de la formation au personnel à cet égard.

Moins de 25 p. 100 de l’ensemble des répondantes et répondants des milieux de l’éducation et de la santé publique rapportent qu’ils surveillent la conformité aux lignes directrices sur les précautions de sécurité et d’hygiène universelles qui doivent être prises pour prévenir la transmission du VIH. De même, moins de 25 p. 100 des arrondissements scolaires et des directions d’école signalent fournir à leur personnel de la formation à cet égard.

Les données recueillies sur ce point montrent qu’une faible proportion des infirmières et infirmiers de santé publique, des ministères de la Santé, des ministères de l’Éducation, des arrondissements scolaires et des directions d’écoles publient des études ou facilitent pour les jeunes l’accès aux condoms dans les écoles ou à proximité. Près de 60 p. 100 des services de santé publique mentionnent qu’ils publient des études afin de promouvoir l’accès aux distributeurs de condoms pour les élèves. Environ un quart des infirmières et infirmiers de santé publique disent encourager les directions d’école à faciliter pour les jeunes l’accès aux condoms ou travailler avec les directions d’école à cet effet.

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