Rapports sur les séances de discussion tenues avec les élèves et les parents


9     Rapports sur les séances de discussion tenues avec les élèves et les parents

Cette partie du rapport contient un compte rendu des huit séances de discussion tenues avec les élèves et les parents dans quatre agglomérations choisies. Nous avons demandé aux personnes présentes lors de ces rencontres de donner leur point de vue sur la nature et la qualité des programmes scolaires et de santé publique qui visent à promouvoir la santé sexuelle et à prévenir les MTS et le VIH. On peut lire les rapports détaillés des séances de discussion dans les rapports techniques émanant de la présente étude.

Objectifs

Les groupes de discussion visaient à obtenir des réponses aux questions suivantes :

1. Les élèves et les parents considèrent-ils l’éducation sexuelle primordiale pour les jeunes personnes?

2. Quelle éducation sexuelle et quels services de santé sexuelle reçoivent les élèves?

3. Quel est le degré de satisfaction des élèves et des parents à l’égard des programmes scolaires sur l’éducation sexuelle et des services de santé sexuelle?

4. Quelles mesures pourrait-on prendre pour améliorer les programmes d’éducation sexuelle et les services de santé sexuelle?

Les groupes de discussion devaient servir à étayer et à illustrer les données connexes recueillies dans le cadre de la vaste étude réalisée à l’échelle pancanadienne. Les résultats rapportés dans les pages ci-après donnent un aperçu de l’opinion des élèves et des parents au sujet de l’éducation sexuelle et des services de santé sexuelle.

Nous n’avons pas choisi de façon aléatoire les personnes devant participer aux groupes de discussion. Il ne faut donc pas considérer les points de vue formulés comme étant représentatifs de tous les parents ou élèves des écoles, des collectivités voire de l’ensemble du pays. De même, parce qu’il s’est avéré difficile de recruter des parents pour les séances de discussion, il faut sans doute interpréter les résultats avec discernement.

Ceci dit, le degré de concordance des conclusions des huit groupes laisse entendre que les points dont il est question dans ces pages sont d’une importance considérable pour notre analyse des politiques, des programmes et des pratiques en vigueur dans les systèmes scolaires et de santé publique du Canada pour ce qui est du VIH et de la sexualité.

Méthodologie

Nous avons choisi les élèves et les parents devant participer aux six groupes de discussion selon le processus ci-après. D’abord, nous avons demandé à trois directrices et directeurs d’école qui avaient participé à la partie sondage de l’étude d’organiser une séance de discussion avec des élèves et des parents. Les établissements scolaires désignés étaient situés dans les endroits suivants : une collectivité rurale de la Nouvelle-Écosse, un petit centre urbain à proximité de Montréal ainsi qu’une agglomération de la proche banlieue de Vancouver. Nous avons prié la direction de chaque école d’identifier des élèves et des parents susceptibles de vouloir participer aux séances de discussion.

L’équipe de recherche a élaboré une série de questions communes ainsi qu’un cadre commun pour le processus à suivre avec les groupes de discussion.

Nous avons organisé deux autres séances de discussion au centre-ville de Montréal afin de connaître et de prendre en note les perceptions des jeunes gais, lesbiennes et bisexuels et de leurs parents à l’égard de l’éducation sexuelle et des services de santé sexuelle que reçoivent les jeunes. Ces adolescentes et adolescents d’un groupe d’âge plus avancé participaient déjà à un programme de santé sexuelle.

Composition des divers groupes de discussion

Colombie-Britannique

Le groupe de discussion des élèves comprenait sept jeunes de la 9e année, tous âgés de 14 ans. Celui formé des parents comptait sept mères et un père, tous âgés de 40 à 53 ans.

Nouvelle-Écosse

Le groupe de discussion des élèves se composait de quatre garçons et de six filles de la 9e année, un garçon de la 10e année et une fille de la 11e année. Cinq femmes, dont l’infirmière de la santé publique, et un homme ont assisté à la séance de discussion des parents. La majorité travaillent dans un domaine lié à la santé et disent appuyer ouvertement l’éducation sexuelle. La direction a finalement formé ce groupe après avoir tenté à plusieurs reprises de trouver d’autres parents pour une séance de discussion.

Québec

Le groupe des élèves se composait de cinq filles et de quatre garçons de la 9e année, tous âgés de 14 ou 15 ans. Il s’est avéré impossible de former un groupe de discussion avec des parents de l’école participante. On a donc fait parvenir aux membres du comité de parents de l’école un questionnaire contenant des questions ouvertes. Trois mères ont rempli puis renvoyé le questionnaire.

Jeunes gais, lesbiennes et bisexuels et leurs parents

Le groupe de discussion composé de jeunes gais, lesbiennes et bisexuels comprenait neuf hommes et une femme, tous âgés entre 17 et 22 ans. La «séance de discussion» avec les parents a consisté à interroger deux mères de jeunes hommes gais.

Nous avons transcrit puis codé l’ensemble des propos tenus lors des séances de discussion en conformité avec les normes habituellement suivies pour les enquêtes par groupes de discussion. Les trois responsables et les personnes les assistant dans la recherche ont rédigé un rapport distinct pour chacune des provinces à l’étude.

Bilan des séances tenues avec les groupes de discussion

Nous faisons la distinction dans les pages qui suivent entre les résultats des échanges avec les élèves et ceux des discussions avec les parents. Nous combinons l’examen de ces conclusions avec celui des autres résultats d’étude et les rapportons dans le prochain et dernier chapitre de ce rapport.

Le bilan des groupes de discussion s’apparente à celui d’autres études réalisées en Nouvelle-Écosse, en Saskatchewan, au Minnesota et ailleurs. Les élèves désirent que soient abordés plus en profondeur les sujets comme l’orientation sexuelle, le sexe oral et anal et la négociation avec le partenaire sexuel. Les parents appuient énergiquement l’éducation sexuelle et souhaitent même voir les programmes élargis.

Il faut se reporter à la partie du rapport dans laquelle on examine ces résultats en les comparant à ceux d’autres études. En outre, on compare dans les pages qui suivent les conclusions des groupes de discussion avec les données recueillies auprès des ministères, arrondissements scolaires, services de santé publique, directions d’école, infirmières et infirmiers de santé publique et personnel enseignant.

Compte rendu des séances de discussion avec les élèves

A. Perceptions générales

1. Les élèves sont d’avis que l’éducation sexuelle constitue une partie importante de leur apprentissage. D’après les jeunes qui ont participé aux groupes de discussion, les cours d’éducation sexuelle devraient se donner au primaire ainsi qu’aux premier et deuxième cycles du secondaire.

Les élèves veulent que l’éducation sexuelle comprenne un vaste éventail de notions sur la nature de la sexualité, dont les aspects physiques, sociaux et psychologiques. La plupart rapportent que l’éducation sexuelle qu’ils reçoivent se limite à des sujets comme l’anatomie, la grossesse, l’utilisation du condom et le VIH/sida.

2. Les élèves de tous les groupes de discussion ne sont pas satisfaits de l’éducation sexuelle dispensée. Ils trouvent que le contenu et les activités se répètent et que les ressources et activités pédagogiques, auxquelles on a recours, reviennent trop souvent. Le groupe de discussion du Québec propose de faire correspondre davantage le programme d’éducation sexuelle avec l’âge et le stade de développement des élèves. Les jeunes jugent que seul un petit nombre d’enseignantes et enseignants des cours de sexualité sont excellents.

3. Quelques élèves se rappellent qu’on a porté une attention particulière aux MTS dans leurs cours. En Nouvelle-Écosse particulièrement, les jeunes veulent en savoir davantage sur ces maladies. Les élèves du Québec estiment que la prévention du VIH et des MTS sont des éléments importants des programmes d’éducation sexuelle, mais qu’on devrait adopter une approche plus holistique et traiter en profondeur des relations et de l’orientation sexuelle.

4. Dans tous les groupes de discussion, les élèves signalent en apprendre beaucoup sur la sexualité par les médias, la télévision éducative, les bibliothèques et d’autres sources dans la collectivité. Toutefois, la plupart n’ont pas l’impression que ces sources sont aussi fiables que l’école. Tous ont abordé le sujet de la sexualité avec leurs parents et trouvent que, parfois, les échanges se révèlent plus objectifs et plus efficaces à l’école. Ils notent également que leurs amis constituent la plupart du temps la première source d’information.

Les élèves du Québec font remarquer que si on ne planifie et si on ne mène pas adéquatement les activités scolaires relatives à la sexualité, certains propos tenus en classe risquent de perturber et de nuire à certaines jeunes personnes. Il faut être attentif aux besoins et aux expériences des élèves de divers milieux.

5. On souligne également dans les groupes de discussion d’élèves que les médias peuvent pousser les élèves à mener une vie sexuelle active. Ils demandent que les écoles examinent et étudient le rôle et l’influence des médias sur le comportement sexuel.

B. Commentaires particuliers

1. Les élèves de tous les groupes de discussion mentionnent que le matériel et les ressources pédagogiques employés pour donner les cours d’éducation sexuelle sont désuets dans la grande majorité. Ils veulent des vidéos plus récents dans lesquelles on tracerait un tableau plus réaliste de la situation des jeunes d’aujourd’hui.

2. Les élèves souhaitent également qu’on mette plus d’emphase, dans les programmes d’éducation sexuelle, sur les sujets de nature délicate, par exemple : l’orientation sexuelle, l’abus, les risques dans les fréquentations, les MTS, l’autoexamen afin de s’assurer de sa santé sexuelle, l’agression sexuelle, les relations et les comportements sexuels explicites. Ils estiment en outre qu’on couvre beaucoup trop abondamment les sujets comme l’anatomie, la grossesse, le VIH, les contraceptifs et l’utilisation du condom dans les programmes d’éducation sexuelle. Ils signalent que le personnel enseignant considère souvent comme tabou les discussions sur l’orientation sexuelle, l’homophobie et l’homosexualité.

Les élèves rapportent que, dans le cadre de leur programme d’éducation sexuelle, des infirmières ou infirmiers de santé publique viennent donner un exposé. Cela se fait habituellement en gros groupe.

3. Dans toutes les collectivités, les élèves expliquent qu’on n’utilise pas souvent des méthodes pédagogiques actives dans les cours d’éducation sexuelle. Le personnel enseignant a normalement recours à des présentations, à des vidéos, à des discussions de groupe et à d’autres stratégies d’enseignement.

4. Les élèves mentionnent par ailleurs que, d’après ce qu’ils peuvent voir, le personnel enseignant semble souvent mal à l’aise d’aborder et d’enseigner certains points d’ordre sexuel. En Colombie-Britannique, les jeunes souhaitent que le personnel enseignant établisse en classe un climat propice à l’échange sur les questions de santé sexuelle. En Nouvelle-Écosse, ils signalent que le personnel enseignant modifie rarement l’aménagement de la classe pour faciliter la discussion ouverte. Les élèves du Québec soulignent que leur enseignante ou enseignant évite fréquemment d’aborder les émotions et les impressions qui se rapportent à la sexualité. Ils pensent qu’on devrait passer par l’humour et d’autres techniques pour les aider à se détendre et à participer aux échanges.

C. Suggestions concernant l’éducation sexuelle

1. Les élèves proposent de couvrir plus en profondeur les sujets suivants dans les programmes d’éducation sexuelle :

  • les relations;
  • la prévention des MTS;
  • l’abus et l’agression sexuelles;
  • les différentes méthodes de contraception, dont l’avortement;
  • l’orientation sexuelle, la «sortie face à leur homosexualité», l’homosexualité située dans les contextes historiques et religieux;
  • l’affection, l’attraction et l’amour;
  • l’alcool et le sexe.

2. Dans tous les groupes de discussion, on suggère aussi que le personnel enseignant utilise des méthodes pédagogiques plus actives comme le jeu de rôle, les échanges en petit groupe et la présentation par des personnes invitées.

3. Toutefois, les élèves mentionnent que ces conférencières ou conférenciers ne devraient pas toujours reprendre la démonstration sur le condom, comme on le fait si fréquemment dans les cours d’éducation sexuelle. Au Québec, les jeunes veulent qu’on évalue d’abord ces personnes afin d’assurer qu’on puisse compter sur leur discrétion. Selon les élèves, les infirmières ou infirmiers de santé publique sont souvent trop occupés pour passer du temps dans les cours et laissent, par conséquent, des publications à l’école.

4. Les jeunes souhaitent qu’on leur facilite l’accès aux condoms dans les écoles. Les trois groupes de discussion formulent ce commentaire. Certains élèves notent que le personnel enseignant, les parents et la direction encouragent la sexualité sans risques et l’utilisation du condom mais ne permettent pas l’installation de distributeurs dans leur école. Les élèves ont à l’occasion essayé de faire installer des distributeurs dans l’école mais la direction et le personnel enseignant ont refusé d’acquiescer à leur demande.

5. Aucun élève ne signale avoir participé à des activités para-scolaires se rattachant à la prévention du VIH/sida et des MTS. Tous souhaitent avoir la possibilité de participer à de telles activités.

D. Perceptions à l’égard des services de prévention en santé sexuelle

1. Les élèves des groupes de discussion de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse disent qu’ils ne sont pas au courant des services de prévention en santé sexuelle offerts dans les cliniques de leur collectivité. Ils notent que peu de médecins fournissent des renseignements ou des conseils appropriés pour les adolescentes et adolescents. Ils signalent en outre hésiter à poser des questions sur la santé sexuelle aux pharmaciennes et pharmaciens. Les élèves de la Nouvelle-Écosse pensent que les infirmières et infirmiers de santé publique sont affectés à une autre collectivité. Les élèves du Québec perçoivent les maisons des jeunes comme n’étant pas des endroits sûrs pour obtenir de l’information sur la santé sexuelle, parce qu’ils pensent que les jeunes y échangent de la drogue.

2. Les élèves de tous les groupes de discussion indiquent qu’ils n’iraient probablement pas à une clinique ni n’auraient recours à des services offerts en dehors des murs de l’école. Dans les collectivités rurales, on aurait besoin d’un véhicule et d’un permis de conduire pour se rendre à une clinique. Au Québec, deux élèves mentionnent s’être déjà rendus à une clinique de leur localité. L’un avait eu une expérience positive et l’autre, une expérience négative.

3. Les élèves souhaitent enfin qu’on organise davantage de campagnes de sensibilisation des jeunes à la sexualité.

Compte rendu des séances de discussion avec les parents

A. Perceptions générales

1. Les parents appuient énergiquement l’approfondissement de l’éducation sexuelle offerte dans les écoles. À cet égard, ils font remarquer qu’ils ne peuvent pas toujours répondre à toutes les questions posées par leurs enfants au sujet de la sexualité. Ils savent également, qu’à mesure que grandissent leurs enfants, ils auront de moins en moins d’influence sur les décisions de ces derniers en matière sexuelle.

2. Les parents sont d’avis qu’on n’accorde pas assez de temps à l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires. D’après eux, la matière est limitée, est souvent enseignée trop tard ou n’est pas assez exhaustive pour avoir un effet quelconque.

3. Dans tous les groupes de discussion, on ne pense pas que le personnel enseignant se sente à l’aise d’aborder les divers sujets du programme d’éducation sexuelle. Les parents de la Nouvelle-Écosse signalent qu’on devrait exiger des qualifications particulières pour enseigner l’éducation sexuelle. Au Québec, les parents proposent de mettre en place des équipes multidisciplinaires qui seraient responsables d’offrir les cours d’éducation sexuelle dans les écoles.

B. Accès à l’information sur les programmes

1. Les parents estiment ne pas être suffisamment au courant des notions enseignées à leurs enfants dans les cours d’éducation sexuelle. Ils ne connaissent pas le contenu ni les méthodes pédagogiques employées. Ils ne sont pas contents et veulent qu’on renverse la situation.

2. Les parents de la Colombie-Britannique proposent qu’on leur envoie un guide ou une brochure sur le programme d’éducation sexuelle. Ce genre de publication pourrait inclure des suggestions sur la façon d’aborder le sujet de la sexualité avec les enfants.

3. Toujours en Colombie-Britannique, on pense qu’on devrait demander l’avis du comité de parents de l’école concernant le contenu du programme d’éducation sexuelle. Les parents suggèrent par ailleurs que cet comité reconnu effectue des sondages officiels afin de connaître l’opinion des parents. Selon eux, un processus de consultation officiel permettrait de limiter la controverse souvent associée aux programmes d’éducation sexuelle.

C. Suggestions concernant l’éducation sexuelle

1. Les parents conseillent de traiter plus en profondeur de certains sujets dans les programmes d’éducation sexuelle, notamment : la contraception; l’abstinence; l’éthique sexuelle; les fréquentations; le stéréotype fondé sur le sexe; le rôle des médias; l’homosexualité; l’abus, l’agression et l’inceste; les MTS, la sexualité mâle et, enfin, les valeurs familiales.

2. Les parents suggèrent également que les programmes scolaires revêtent un caractère plus holistique et soutenu et reçoivent davantage d’aide des arrondissements scolaires. Selon eux, l’éducation sexuelle devrait débuter plus tôt, s’échelonner sur un plus grand nombre d’années et avoir davantage de substance.

3. Les parents estiment qu’on devrait plus souvent faire appel aux ressources de la collectivité, tels des conférencières et conférenciers, pour dispenser les programmes d’éducation sexuelle dans les écoles. En Nouvelle-Écosse, les parents rapportent que leurs enfants préfèrent ce genre de conférences parmi toutes les méthodes d’enseignement.

4. Les parents favorisent également l’utilisation de méthodes d’enseignement plus actives pour les cours d’éducation sexuelle. Ils veulent aussi que le personnel enseignant ait recours à une plus grande variété de méthodes pédagogiques. Les parents de la Colombie-Britannique souhaitent qu’on exploite davantage Internet et les cédéroms.

5. Les parents de la Colombie-Britannique et de la Nouvelle-Écosse mentionnent qu’on devrait affecter plus de temps à l’éducation sexuelle. On pourrait ainsi approfondir la matière et couvrir plus d’aspects de la sexualité.

6. En Nouvelle-Écosse et au Québec, on suggère de consulter les élèves directement au sujet du contenu des programmes d’éducation sexuelle et des méthodes pédagogiques. Les parents de la Nouvelle-Écosse souhaitent en outre qu’on demande conseils plus souvent aux spécialistes de la santé publique et autres personnes compétentes concernant le contenu de ces programmes scolaires.

7. Les parents de la Nouvelle-Écosse connaissent aussi l’existence d’un nouveau programme communautaire axé sur les parents et les adolescentes et adolescents, dont l’objectif est de faciliter les discussions familiales au sujet de la santé sexuelle. Ils souhaitent qu’on étende ces programmes et qu’on donne un rôle plus dynamique aux infirmières et infirmiers de la santé publique pour ce qui est de promouvoir l’éducation sexuelle dans les écoles.

D. Perceptions à l’égard des services de santé sexuelle

1. La majorité des parents ne connaissent aucun service préventif en santé sexuelle qui soit adapté aux jeunes de leur collectivité. Qui plus est, ils pensent que leurs enfants n’en connaissent pas non plus.

2. Les parents estiment que les services de santé publique devraient fournir des services préventifs de santé dans les écoles. Ils font remarquer que les élèves ne veulent pas aller dans les cliniques communautaires parce qu’ils ne peuvent pas toujours se véhiculer et qu’ils sont mal à l’aise de s’y présenter.

En Nouvelle-Écosse, les parents sont d’avis qu’on ne respecte pas suffisamment le secret professionnel et qu’on ne donne pas assez facilement accès aux services disponibles dans leur collectivité, particulièrement en région rurale. Ils pensent que les services préventifs en santé sexuelle offerts aux adolescentes et adolescents devraient englober l’information et les conseils concernant la grossesse, l’utilisation du condom et les tests de MTS.

3. Les parents de la Nouvelle-Écosse et du Québec trouvent que les jeunes ont trop difficilement accès aux condoms dans la collectivité. Au Québec, on veut que soient installés des distributeurs de condoms dans les écoles.

4. Les parents du Québec mentionnent que le personnel de la santé publique devrait assurer la continuité et la coordination des programmes d’éducation sexuelle dispensés dans les écoles et dans la collectivité.

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